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Deux jours de marche sur le thème de « Notre-Dame, gardienne de la Foi »

Près de 125 pèlerins venus des 4 coins de la Suisse et quelques marcheurs arrivés de France voisine ont pèleriné sur les pas de la Vierge, de Fribourg vers Notre-Dame des Marches.

Tout au long des 42km, des paysages fantastiques, des chapelets chantés et des catéchèses données par les prêtres et séminaristes, ont accompagné les pèlerins dans cette démarche physique et spirituelle.

Le samedi soir, au bivouac, tout le monde a pu installer sa tente pour passer la nuit dans un champ sur les hauteurs du lac de Gruyère avant de rejoindre la chapelle du village pour la messe. Après un bon repas chaud et un petit concert de chants en patois, l’aumônier a exposé le Saint-Sacrement pour une adoration qui a duré toute la nuit.

Au petit matin, un petit-déjeuner avec le lait de la ferme attendait les pèlerins avant de reprendre la marche jusqu’à la chapelle de Notre-Dame des Marches pour la messe finale avec la présence exceptionnelle de 4 gardes suisses !

Merci à tous les pèlerins pour leur ferveur et leurs sourires, merci aux membres du clergé qui ont encadré ce pèlerinage, merci aux organisateurs et aux bénévoles qui ont œuvré dans l’ombre pour cette magnifique première édition qui en promet d’autres aussi belles.

L’histoire de Notre-Dame des Marches

Les premières traces écrites d’une chapelle à Notre-Dame des Marches remontent au XVIe siècle. La chapelle actuelle sise au pied de la Dent de Broc date de 1705. Sa construction est le fruit de l’effort de trois frères ecclésiastiques gruyériens qui décident de bâtir « la plus belle chapelle du pays ». Son existence est paisible, tout au plus on mentionne la présence d’ermites à la fin du XVIIIe siècle.

L’histoire de la chapelle bascule le 17 mai 1884 quand une jeune fille de la région, Léonide Andrey, est guérie miraculeusement. Une série d’autres guérisons durant cette décennie lui vaut la réputation de « Petit Lourdes » suisse. Sa réputation grandit et dépasse les frontières cantonales notamment durant les deux guerres mondiales quand les pèlerinages à la grotte de Massabielle étaient devenus impossibles.

C’est en voulant perpétuer ce pèlerinage suisse historique que nous avons choisi de terminer notre marche vers ce lieu de dévotion mariale traditionnel.

Prière à Notre-Dame des Marches

Vierge-Marie comblée de grâce, les générations se succèdent et vous les accueillez dans votre sanctuaire. Aujourd’hui nous venons nous réfugier sous votre protection.

Avec les parents, qui dans la joie, la peine et l’espérance vous confient leurs enfants ; avec les jeunes qui cherchent lumière et réconfort ; avec les malades, les handicapés, les éprouvés, les personnes âgées, nous vous prions.

Pour les pèlerins qui viennent vers vous, chercher force, paix et lumière, nous vous prions. Soyez avec tous les hommes sur la route de la vie.

Ô Notre-Dame des Marches intercédez en notre faveur. Obtenez-nous d’être dociles à l’action de l’Esprit. Qu’il nous donne de vivre en Eglise, dans la vérité, la solidarité et l’amour, pour nous former à l’image de Jésus, et nous conduire à Dieu notre Père.

Amen

La liturgie tridentine

La liturgie tridentine est une des formes liturgiques de l’Église, codifiée après le concile de Trente. La messe traditionnelle, de par sa forme, exprime avec précision la présence du sacrifice de la croix, oriente notre âme vers Dieu et témoigne de notre adoration envers sa présence réelle.

Pourquoi cette orientation du prêtre ?

– Parce que justement sa prière est «orientée», c’est-à-dire tournée vers l’Orient, le soleil levant, le Christ ressuscité au matin de Pâques.

– Parce que la liturgie est un dialogue entre l’Epoux (le Christ) et l’Epouse (l’Eglise). Le prêtre est le porte-parole de l’Eglise. Il ne fait qu’un avec la communauté des fidèles, toute entière tournée vers Dieu pour lui offrir le sacrifice de la messe.

– Parce que la liturgie est une marche vers le Royaume, dont les pérégrinations du peuple élu vers la Terre promise était l’image.

Pourquoi le latin ?

– Parce que c’est la langue universelle avec laquelle parle l’Eglise. La messe est la prière du corps du Christ. Elle n’est pas d’abord une prière personnelle.

– Parce que ce n’est pas ma langue habituelle. En me faisant quitter mon univers linguistique quotidien, elle m’invite à entrer dans une dimension sacrée.

– Parce que c’est une langue morte et donc figée. Nous avons une seule foi, qui ne change pas au cours des siècles. En disant le Notre Père dans une même langue que les premiers chrétiens, et tous ceux qui les ont suivis jusqu’à moi, j’affirme l’unité de notre foi.

Cette liturgie est un héritage ; elle est l’expression de la piété et de la sainteté de l’Église. Nombreux sont les saints qui l’ont goûtée et ses bienfaits sont encore visibles aujourd’hui : sa richesse surprend chaque jour ceux qui la pratiquent. Elle est une aide précieuse pour nous conduire à Dieu tout au long de notre pèlerinage ici-bas.